Lettre à la collègue malade
Mes collègues de travail sont extraordinaires.
Mais vraiment dans le sens « au-delà de l’ordinaire » !
Chaque jour ils m’étonnent, dans leurs attitudes, leurs paroles, leur rapport au travail, à la vie, ou encore leur sens du relationnel.
Au menu d’aujourd’hui : la carte envoyée à une collègue convalescente.
Une (bonne) initiative est née d’adresser un mot sympathique à une collègue absente depuis des semaines pour maladie. Là où réside le mystère, c’est que personne ne sait ce qu’elle a. On ne peut donc que penser que des renouvellements incessants d’arrêts maladie sont le signe d’une certaine gravité.
Me voici donc circonspecte, avec cette carte entre les mains, à devoir écrire un mot à une collègue souffrante (de je ne sais quels maux) et qui, au demeurant, ne m’est pas très proche.
N’étant pas très inspirée, je me penche donc sur les écrits de mes comparses pour y trouver quelques jolies tournures.
Et là… stupeur ! (et presque tremblements !!)
Extraits :
C’est bien connu, la maladie est synonyme de farniente ! Et quand on est en arrêt maladie depuis des semaines, on est forcément rétabli depuis un bon moment, et si le médecin nous prolonge, c’est parce qu’il nous accorde des vacances estivales avant l’heure !
« J’espère que tu vas mieux et surtout que tu as quand même pu profiter du beau temps ! »
C’est clair, l’essentiel est bien d’avoir profité du peu de soleil auquel on a eu droit ! Décidemment, l’arrêt maladie est envisagé par mes collègues les doigts de pieds en éventail sur une chaine longue ! Et si par hazrad la pauvre fille était sous sa couette, volets fermés, à se plier de douleur ??
« Ca suffit maintenant, il faut que tu reviennes voir tes collègues, c’est trop long ! »
C’est surtout pour elle que ça doit être long !! Et revoir ses chers collègues, c’est peut-être le dernier de ses soucis si elle combat une maladie effroyable ! Mais bon, c’est vrai, ça suffit, maintenant !!
« N’hésite pas à passer si le cœur t’en dit. »
C’est peut-être surtout si sa santé le lui permet… et puis, si elle était en état de passer faire coucou, elle serait en état de venir bosser, non ?
« Alors, vilaine, on fait l’école buissonnière ? Je plaisante, bien sûr ! »
Ouf, ce collègue a eu la bonne idée de préciser qu’il plaisantait !!
T’es grave malade ? Wahouuu, tu t’éclates, ispice de petite dévergondée !!
Hallucinée, je me suis fendue d’un simple « Prompt rétablissement» et ai passé la carte à mon voisin.
Hè oui, mes collègues de travail sont vraiment extraordinaires.