Occasions manquées

Publié le par Sidji

"La vie est faite de chemins qu'on n'a pas pris"

Woody Allen

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Publié dans Black

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T
Arf pessimisme quand tu nous tiens... Ca se voit que tu as pas cor passé une soirée absinthe, délire et philo avec Terry...<br /> :p:p<br /> Non mais pour être plus sérieux, (quoique ce soit dur), je dirais que peut être pas plus huereux, pourquoi pas plus malheureux après tout?<br /> J'ai l'habitude de dire que chose, si elle se passe, se passera toujours de la pire façon qui soit.<br /> Mais pourquoi pas de la meilleure façon qui soit? <br /> Hein? dit....
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S
Bien sûr, les autres choix auraient pu être les mauvais... mais le pessimiste a tendance à penser l'inverse, que veux-tu... Il regarde toujours ce qui aurait potentiellement été meilleur...
T
Effectivement, c'est pessimiste... Ta théorie se défend, mais bon... Là ça me fait penser à Goldman, "A nos actes manqués"<br /> Mais les routes que nous n'avons pas prises, cela devait en être ainsi... <br /> Car si nous avions pris d'autre chemins, ce ne serait pas nous qui serions en train de réfléchir à cela mais une autre personne... car les personnalités se crééent en fonction des expériences, non?
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S
Cela devait en être ainsi? Quelle angoisse de penser que tout est tracé!Evidemment, nous sommes nos expériences. Si nos expériences étaient autres, nous serions autres... et peut-être plus heureux, qui sait?Ce que nous avons loupé aurait peut-être été de meilleurs choix pour nous que ce pour quoi nous avons opté...Pessimiste, toujours, j'en ai peur...
S
Je suis d'accord avec "d'éli cieux" !<br /> En effet, mon existence si je ne l'ai pas entièrement choisi, je ne l'ai pas non plus complètement subi !<br /> <br /> Et je ne suis pas d'accord avec le fait que les choix que je n'ai pas fait seraient plus nombreux que les choix que j'ai fait. Parce que je pose l'idée forte que les choix qu'à priori je n'ai pas fait, j'ai tout de même consenti à ne pas les faire. Pour de nombreuses raisons pas toujours identifiées, j'ai pu me refuser de faire des choix, j'ai pu me complaire dans une forme d'attentisme plus ou moins fataliste, être immobilisé dans l'indécision, pire ne pas être attentif aux possibles qui s'offrait dans l'instant à moi, nostalgique d'un passé douillet ou rêvant d'un futur improbable. Je n'ai pas à m'en prendre au destin, mais qu'à moi-même de la violence infligée à ma nature d'avoir fait le choix d'un non-choix.<br /> <br /> <br /> Je pense là par exemple au film 'into the wild' (Je ne l'ai pas encore vu, mais ça ne saurait tarder). Si l'homme à ses débuts est déterminé physiquement, physiologiquement, psychiquement, si en somme il relève d'une nature qui le commande, la culture vient alors. A lui de forcer le destin, de se forger un tempérament de volonté déterminé, de s'ériger en sa propre destinée, d'élaborer un projet existentiel, de dégager un sens à sa vie et de faire de sa vie une oeuvre.<br /> <br /> L'homme n'ignore pas l'exigence de la nécessité et les immenses pressions du destin qui s'écrase sur lui. Mais il sait aussi les possibilités qui s'offrent à lui, l'existence d'un espace d'infléchissement dans lequel il s'efforcera de tracer sa volonté. C'est au fond accepter le tragique comme promoteur de l'existence et de la vie.
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S
Ah, mais je partage ton idée selon laquelle on a fait le choix de ne pas faire certains choix. Il n'empêche que les possibilités mises de côté apparaissent plus nombreuses que les choix profonds que l'on a fait. Peut-être juste un sentiment... une tendance à davantage pointer ce à côté de quoi on est passé...Si je pense également que nous sommes les sculpteurs de nos vies, parvenir à atteindre nos idéaux me semble par contre plus complexe que tu ne peux le dire. La seule volonté ne suffit pas toujours à accéder à la vie dont on rêve. Et faire de nos vies une oeuvre d'art... vision un peu idéaliste, non? Les contraintes de la vie nous rattrapent souvent, les aléas perturbent nos plans.Les échecs, aussi, parfois, écrivent nos histoires autrement...
D
et oui car quand je choisis un chemin <br /> c'est plein d'autres que je laisse tomber... <br /> mais je préfère à : <br /> n'en laisser tomber aucun et rester immobile !
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S
En même temps, l'immobilité a cela de confortable qu'elle permet d'éviter les erreurs...
D
il aurait peut-être pu dire pour être plus juste : la vie est "aussi" faite de chemins qu'on n'a pas pris...<br /> parce que non, ma vie n'est pas faite de chemins que je n'ai pas pris<br /> au contraire!
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S
Là est toute la puissance de cette phrase... et de cette vision de la vie!Tous ces chemins qu'on n'a pas pris, toutes ces occasions manquées...  Les choix qu'on n'a pas faits sont plus nombreux que ceux pour lesquels on a opté.Après, c'est une vision pessimiste de la vie, c'est sûr... et c'est terriblement angoissant.